Vous connaissez l'amour n'est-ce pas ?
Vous êtes gros de cet enfant qui m'attend pour naître,
et vous me demandez de l'aimer aussi à l'avance.
Je vous demande en effet, de me donner votre foi sans me connaître.
D'aimer avec moi la même image imprévisible.
Tout cela est aisé,
Comme de mourir quand la curiosité devient trop forte.
C'est à survivre au sacrifice que vous m'invitez.
C'est à me rendre magique,
Car l'enfant devra jaillir par mes pores, mes yeux, ma bouche.
Ne l'oubliez jamais,
pendant que vous mesurerez votre abîme,
je suis celui qui tient l'enfant
Je suis sacré.
Infaillible !
Philippe Léotard